Retrouvez chaque mois l’histoire d’une typographie qui a marqué une époque. Pour ce numéro 6 de Fontologist, lumière sur la Didot.
Firmin Didot, créateur de la typographie Didot
Firmin Didot né le 14 avril 1764 à Paris. Il fait partie de la famille Didot, qui commence au début du XVIIe siècle et toujours présente de nos jours. Il en est le membre le plus connu.
Firmin Didot est le deuxième fils de François-Ambroise Didot, lui-même imprimeur, éditeur et fondeur de caractères français. Il travailla avec son aîné, Pierre Didot avec qui, il perfectionnera son art de la fonderie et son amour de la typographie. Il se distinguera notamment comme graveur et fondeur. On lui doit l’élaboration de la police de caractères qui porte son nom : la Didot.
L’adoubement de la Didot
En concevant sa typographie éponyme, Firmin Didot s’est éloigné de l’écriture manuscrite et des caractères calligraphiques de l’époque. Il a su introduire un style de police plus propre et lisible. La Didot est le fruit d’une utilisation de hampes plus contrastées, de déliés à empattements horizontaux et d’une réduction des empattements avec crochets.
Ces modifications ont révolutionné le style de l’époque et ont marqué l’introduction du style moderne. Didot est ainsi devenue la norme française pendant plus d’un siècle.
Didot à travers les époques
Comme de nombreuses polices populaires, Didot a connu de multiples évolutions. Elle a été redessinée de manière à évoluer avec ses époques et a connu de nombreuses réinterprétations afin de pouvoir être adaptée aux nouvelles technologies. La version d’Adrian Frutiger pour Linotype a connu un vrai succès. La version la plus moderne est celle créée par Hoefler & Frère-Jones conçue pour le Harper’s Bazaar. La Didot est souvent utilisée dans les magazines pour son allure sophistiquée et élégante. Certaines marques comme Zara l’ont intégrée à leur logo.